ÉQUIPEMENT MILITAIRE
POUR LA PÉRIODE 1360-1390 |
La base du costume militaire à vocation défensive se porte sur un costume civil complet.
On porte au minimum un jaque ou un doublet ou encore un pourpoint gamboisé avec une protection de tête et de mains. |
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Boucliers en bois, tissu et cuir sans bandes métalliques. Bocle/targe (métal) dans certains cas, notamment les archers. Pas de bouclier en amande, ni de boucliers ronds. Umbo uniquement sur les bocles en bois. Les Italiens portent souvent un bouclier ovale caractéristique. Écus à la française ou à l’anglaise, pavois de fantassins. |
Un vêtement rembourré en laine ou lin ou coton ; en soie pour les plus aisés, composé de plusieurs couches de tissus et/ou de bourre (laine, chanvre, crins). La longueur varie selon l’époque et comme la cotte civile, le jaque, le doublet, le pourpoint se raccourcissent légèrement pendant la seconde moitié du XIVe siècle. Il est possible de superposer un second jaque / doublet / pourpoint au premier. |
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Il y a trois protections de tête principales : la cervelière de fer ou de cuir bouilli, plein ou à écailles. Elle se porte en général sur un chaperon et éventuellement un housson gamboisé garantissant la nuque et le cou en plus. On peut y adjoindre soit un camail de mailles ou un aventail de mailles. Le bacinet est le casque principal de cette période. Il est l’évolution de la cervelière et plus le siècle se déroule plus il descend sur la nuque. Il est porté sans jugulaire sur un housson gamboisé d’une pièce assujettissant le bacinet sur les épaules. On peut y adjoindre un aventail de maille. À noter que ce housson garantira également le menton. On trouve des bacinets simples et d’autres munis de protections faciales comme les bretèches ou les mézails (plat, à bulbe, à klapvisor, à bec de moineau, à museau de chien ou à bec de passereau). Reste le chapel de fer, présent depuis le XIIe siècle, qui est un casque de piéton par excellence, garantissant son porteur des coups descendant des cavaliers. Plusieurs modèles existent. Bien que parfaitement d’époque, le grand heaume porté sur une cervelière ou un bacinet est un casque essentiellement conçu pour le combat à cheval et donc peu à propos pour les piétons. |
BRAS : On adopte en sus du gamboisage des éléments d’acier plein solidaires ou flottant (plates) dont les éléments sont fixés au gambison – canons, cubitières et brassart. Dans ce cas on trouve également des éléments de type lamellaires constitués de lames d’aciers rivées sur de la toile forte ou du cuir. En dernier point on trouve de simples protections de cuir durci, peu fréquents hormis pour les tournois.
L’épaule sera garantie soit par une rondelle (ronde ou en goutte d’eau) ou plus tardivement des spallières articulées simples (4 à 5 lames) et ajustées. |
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MAINS : Les sources permettent une grande variété de protections ; les moufles gamboisées avec ou sans renfort de mailles, divers gantelets de type hourglass (à clous, à tuiles, à plaques) montés sur un gant de toile forte ou de peau (le gant est cousu au gantelet, il n’y a donc aucun passant ni possibilité d'ôter le gantelet et de conserver le gant). |
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JAMBES : Comme pour les bras, on adopte des éléments d’acier plein solidaires ou flottant dont les éléments sont fixés à des chausses plus ou moins gamboisées (cuissots, genouillères et grèves). Dans ce cas on trouve des éléments de type lamellaire constitués de lames d’acier rivées sur de la toile forte ou du cuir. En dernier point on trouve de simples protections de cuir durci, peu fréquents hormis pour les tournois.
Les grèves complètes sont plus tardives et bien souvent davantage portées par des cavaliers afin de garantir les jambes des coups venant de même hauteur.
Les chausses de mailles se portent sous les autres protections métalliques. |
PIEDS : En sus des chaussures correspondant à la période, nous pouvons trouver des heuses ou des bottines. Les solerets de mailles ou de fer articulé se trouvent en fonction du statut social.
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TORSE : En plus du vêtement gamboisé, on trouve le haubert de mailles (descendant au-dessus du genou au plus bas). Il est porté sous d’éventuelles protections supplémentaires : brigandine primitive (voir corrazine de Milan 1385), cotte de plaques, plastron, plates fixées sur vêtement gamboisé ou rembourré (broigne), cuirie. Les cuirasses à chaînes disparaissent en France après Brignais (1362) mais perdurent chez les Allemands.
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POING : Épée une main, épée bâtarde, passot d’arçon, fauchon, épée courte d’archer, hache, masse d’armes, fléau d'armes. |
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ARMES D'HAST : Guisarme, vouge, pique, épieu de chasse ou de guerre, lance, saquebute, bardiche (pas de hallebarde, ni de corsèque, bien plus tardives). |
ARMES DE TRAIT : Arc longbow, arc français. Pas de double courbure. Arbalète à arc en bois et étrier uniquement. Les arbalètes à arc métallique apparaissent au XVe siècle. |
Contributeurs : Goddam le Vil La Grande Compaigne
Prévost Jehan de Coudun La Compagnie des Porte Peste
Thierry de Saléon La Compagnie Notre Dame
Vincent Ore
Gace Reynaud La Grande Compaigne
Jérôme Delhaye La Hure d’Argent
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